Tout chef d'entreprise rêve d'une trésorerie excédentaire. Cela semble utopique ? Pas du tout ! La santé financière d'une entreprise dépend bien sûr du succès de son activité, mais aussi en grande partie de la manière dont elle est organisée. Au fil de la vie d'une entreprise, s'accumulent de nombreux faux frais et mauvaises habitudes qui peuvent, à la longue, plomber la trésorerie.
Traquer les dépenses inutiles
À commencer par des dépenses en doublon, les assurances notamment. En vérifiant ses différents contrats (assurances de prêt bancaire, assurance multirisques professionnelle, assurance homme clé, etc.), il est fréquent de se rendre compte que plusieurs polices couvrent la même chose. Il peut donc être intéressant de remettre à plat ses contrats pour faire quelques économies. Les frais bancaires peuvent également représenter un cercle vicieux pour la trésorerie. Si elle se porte mal, les agios et commissions d'intervention seront plus systématiques et ne feront qu'aggraver la situation. En faisant des efforts pour mieux prévoir la trésorerie, notamment en se basant sur le reporting d'activité, on évite cet écueil.
Garder les stocks à l'œil
Il peut être tentant de prévoir de la matière première pour pouvoir réagir en cas de pic d'activité. C'est en effet nécessaire, mais cette précaution doit rester mesurée. En effet, le stock, c'est en réalité de l'argent immobilisé. On a décaissé une part de trésorerie pour acheter la matière première, sans pour autant savoir à quel moment elle sera transformée et vendue pour générer l'encaissement nécessaire à une balance équilibrée. L'astuce consiste donc à la fois à prévoir le besoin en matière de stocks, en se basant une nouvelle fois sur les données de son logiciel de gestion commerciale. Pour les établissements multi-sites, une gestion coordonnée est fortement recommandée, notamment en mettant en place un encaissement centralisé qui permet une centralisation des données précieuse pour pouvoir constater en temps réel l'état du stock et des ventes. Certains logiciels de gestion commerciale permettent même de mettre à jour le niveau de stock des matières premières en paramétrant chaque fiche produit dans le logiciel de caisse. Un atout supplémentaire pour analyser les consommations de son activité et ajuster la constitution des stocks au plus juste.
Faire un point sur les pertes
Le niveau de perte est également un point noir de la trésorerie, et un bon indicateur de l'adéquation ou non des stocks. Des invendus, c'est une perte sèche. Il est donc impératif de comprendre leur origine s'ils sont récurrents. Les produits ne conviennent pas aux clients ? La production a-t-elle été surestimée ? Si le problème est plus ponctuel, pourquoi ne pas adhérer à une application de vente des invendus à prix cassé ? Elle permet à minima de récupérer le coût de la matière première et de limiter l'impact sur la trésorerie.
Réorganiser la masse salariale
Le besoin de trésorerie dépend notamment du poids financier des salaires à payer chaque mois. S'il est difficile à combler, c'est peut-être que la masse salariale est trop importante par rapport aux besoins de l'entreprise ou bien qu'elle est mal utilisée. En analysant les données temporelles de vente, il peut en résulter un réaménagement des plannings en fonction de la fréquentation et du potentiel de chaque salarié, avec l'objectif d'améliorer la rentabilité. Ce travail permettra peut-être de mieux absorber le flux en heure de pointe en améliorant la satisfaction clients et, à terme, le panier moyen. La rentabilité augmente, l'objectif est rempli !